Renewable Energy Coalition (REC) appelle au renforcement du financement pour les Énergies Renouvelables en Afrique à la COP29
À l’approche de la clôture de la COP29, le constat est accablant : les négociations sur le financement climatique, en particulier pour les énergies renouvelables, stagnent, et l’urgence d’agir n’a jamais été aussi pressante. Le manque de consensus sur le montant du financement nécessaire pour soutenir la transition énergétique mondiale laisse de nombreux pays vulnérables, dont ceux d'Afrique, dans l’incertitude. Le Réseau des Énergies Renouvelables (REC), qui œuvre pour la promotion des solutions renouvelables au Bénin et au Togo, déplore cette situation qui freine le développement de projets essentiels pour la résilience climatique des populations locales. Sans des engagements clairs et des financements conséquents, la transition énergétique dans ces pays restera un rêve lointain.
Renewable Energy Coalition (REC) rappelle qu’avec un potentiel considérable dans le domaine des énergies solaires et éoliennes, le Bénin et le Togo pourraient transformer leur paysage énergétique, mais cela nécessite des investissements massifs et des financements à la hauteur de l’urgence climatique. La promesse de 100 milliards de dollars par an a été trop longtemps insuffisante, et les discussions actuelles sur un nouveau quantum de financement sont bien trop lentes pour répondre aux besoins immédiats des pays les plus affectés. Les énergies renouvelables ne doivent pas être une option secondaire mais une priorité mondiale, surtout pour les pays d'Afrique, qui sont à la fois les plus vulnérables au changement climatique et les moins responsables de ses causes.
Face à cette impasse, notre coalition appelle la communauté internationale à s’engager politiquement et financièrement pour un financement accru dans les énergies renouvelables. L'heure est à l'action et non à la parole, et les promesses doivent se concrétiser. Il est impératif que les pays du Nord augmentent leur soutien financier pour permettre aux pays comme le Bénin et le Togo de réaliser leurs ambitions climatiques et énergétiques. Le développement de projets d’énergie propre dans ces pays ne peut plus attendre, et la COP29 doit marquer un tournant décisif pour un avenir énergétique juste et durable pour tous.
Esso Pedessi
Coordinateur de Renewable Energy Coalition (REC) au Togo
Solar for Ogoniland: Promoting Clean Energy in Kaani Community
Ogoniland, located in the Niger Delta region of Nigeria, is the third-largest mangrove ecosystem in the world, spanning nearly 1,000 square kilometers in Rivers State with a population of around 832,000. It is characterized by natural beauty and resources. Despite these unique features, the land, once thriving with rich biodiversity, now faces severe environmental degradation. Oil exploration has left a trail of devastation in this region, with pollution, gas flaring and oil spills ruining the land and water. The Ogoni people of the area, who rely on farming and fishing as means of livelihoods, have been severely impacted as a result. Food insecurity, contaminated water and health issues are part of their daily struggles.
In Kaani community of Ogoniland, which has existed since the 15th century, these challenges are compounded by energy poverty. The community lacks access to electricity, despite the ongoing presence of oil exploration. Residents rely on kerosene and biomass for lighting, which not only provides inadequate light but also leads to indoor air pollution, causing respiratory illnesses.
Recognizing this challenge faced by the community, the Global Initiative for Food Security and Ecosystem Preservation (GIFSEP), through her Solar For Communities Initiative, trained and empowered the women and youths of the community as solar technicians. With financial support from Global Green Grant Funds (GGF) and 350Africa, this initiative tackles the community’s energy challenges head-on by promoting clean energy solutions. In partnership with LEKEH Development Foundation, Society for Women and Youth Affairs (SWAYA) and Quest for Growth and Development Foundation, GIFSEP engaged and empowered the people of Kaani. The project provided hands-on training for 200 women and youths from the community, educating them on solar energy installation and maintenance. As solar technicians, the community members learned the value of renewable energy and acquired skills that would enable them to install and maintain solar systems, thus serving as a means of livelihood.
Through this initiative, seventy-five (75) beneficiaries received components of a solar system, consisting of a solar panel, charge controller, battery, DC bulbs and switches; they practicalized their taught skills by installing these components in their homes under the supervision of experienced solar technicians. With this, seventy-five (75) houeholds in the Kaani community are now equipped with reliable and sustainable energy, replacing their dependence on kerosene and biomass. Furthermore, this has been a transformative experience for the community, thus providing lighting solutions and charging solutions, replacing the five hundred naira (NGN 500) they spent before on charging phones. seventy-five (75) homes in Kaani community are now equipped with reliable and sustainable energy solutions.
With this transition to solar power, Kaani is addressing critical issues reducing indoor pollution, reducing the cost of charging phones, cutting down on deforestation caused by the use of biomass and promoting energy independence. This initiative furthermore contributes to the health and well-being of the community, providing a cleaner and healthier environment for future generations. This initiative emphasizes the transformative power of renewable energy in marginalized communities like Kaani. It frames the solar energy initiative in Kaani as both a beacon of hope and a critical step toward restoring dignity and sustainability in Ogoniland.
Through this, Kaani community is moving towards a brighter, more resilient future. Another outcome of this intervention is that, the project has garnered the attention of the Niger Delta Development Commission (NDDC). The Niger Delta Development Commission (NDDC) has requested we submit a proposal for the upscaling of the Solar for Ogoni initiative, recognizing the value of our work and the potential for future collaboration. We are optimistic about receiving a positive response pending the submission of our proposal and look forward to the opportunity to expand the transition of marginalised communities like Kaani community to solar power with the NDDC’s support.
-By Terrence M. Jeiyol
Justin Mutabesha raconte sa première semaine à la COP29 et insiste sur l’engagement pour la justice climatique en Afrique
La COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan, est un tournant décisif et un moment clé pour les défenseurs de l’environnement et du climat en Afrique, car elle persuade les décideurs d’abandonner les projets fossiles en les encourageant à investir plus de financements dans les énergies renouvelables. En effet, l’accès à l’énergie en Afrique reste une porte d’opportunités pour la génération actuelle et celle du future, la création d’emplois verts et l' entrepreneuriat vert, l'accès à l'éducation et à la technologie reste une aubaine pour la jeunesse Africaine actuelle étant donné que plus de 600 millions d' Africains n’ont pas accès à l'énergie. La COP29 est une grande occasion pour nous de mettre en lumière les défis énormes auxquels nos communautés sont constamment confrontées: les inondations, les événements météorologiques extrêmes, sans oublier la pauvreté énergétique.
En tant que jeune Africain et membre de l’Association des Jeunes visionnaires pour le développement du Congo (AJVDC) et membre de la coalition AfrikaVuka, je fais mon possible de participer à de différentes actions et événements comme la COP29 où je rencontre quotidiennement des experts en environnement, des décideurs politiques et d’autres acteurs de la société civile pour exprimer la pensée de plusieurs jeunes Africains comme moi qui est celle de juste dire non à l’ exploitation du pétrole en Afrique et particulièrement en RDC, et dans le parc national de Virunga. De tels événements sont des occasions d’or pour rappeler le tort occasionné par les énergies fossiles dans nos communautés et l’importance de la solution alternative des énergies renouvelables; c’est ce qui s’est passé quand j’ai eu l’opportunité de rencontrer la première ministre du Gouvernement congolais Madame Judith Suminwa. C’était un moment d’échange fructueux où j’ai rappelé l’engagement de la société civile contre les investissements dans les énergies fossiles, rappelant également de ce que la RDC gagnerait en investissant dans les énergies renouvelables.
J’ai assisté à différents événements où j’ai présenté les actions réalisées dans le cadre de la campagne “Fossil Free Virunga” par mon organisation grâce au soutien financier de 350Africa.org, et plus récemment notre engagement pour l’accès à l'énergie renouvelable pour les communautés locales à travers le plaidoyer politique et les mobilisations de la société civile et des jeunes. Nous devons continuer à agir à tous les niveaux pour construire un avenir plus durable car la lutte contre le changement climatique est l’affaire de tous. Je reste déterminé à poursuivre mon engagement en faveur de l’environnement et à contribuer à un monde plus juste et équitable,un monde sans pétrole.
Justin Mutabesha
Association des Jeunes Visionnaires pour le Développement du Congo (AJVDC)